Activité cognitive tout au long de la vie : quel effet protecteur ?

Prévention

Date de rédaction :
16 juin 2013

L’exercice cérébral depuis l’enfance et jusqu’à un âge avancé préserve-t-il réellement la mémoire ? Robert Wilson et ses collègues, du centre Alzheimer et du centre médical de l’Université Rush de Chicago (Illinois, Etats-Unis), ont suivi trois cents personnes chaque année pendant les six dernières années de leur vie. Après avoir passé des tests neuropsychologiques, ces personnes ont rempli un questionnaire leur demandant notamment s’ils avaient participé, durant les différentes périodes de leur vie, à des activités mentalement stimulantes, telles que la lecture ou l’écriture. Les lésions cérébrales pathologiques (accidents vasculaires cérébraux massifs ou microscopiques, charge amyloïde, densité des microfibrilles tau) ont été étudiées post mortem. Par rapport aux personnes ayant une activité mentale moyenne, le déclin cognitif est réduit de 32% chez les personnes ayant eu une activité mentale fréquente dans la dernière partie de leur vie. Le déclin cognitif chez les personnes ayant eu une activité mentale peu fréquente est 48% plus rapide que chez les personnes ayant une activité mentale moyenne. L’activité mentale à elle seule explique 15% de la différence de déclin cognitif non associé aux plaques amyloïdes et à la protéine tau pathologique.

Wilson RS et al. Life-span cognitive activity, neuropathologic burden, and cognitive aging. Neurology, 3 juillet 2013. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23825173. American Academy of Neurology, 3 juillet 2013.