ACTEURS - Personnes malades Mars 2005

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 février 2005

Maltraitance (1)
Selon les pouvoirs publics, sept cents mille à huit cents mille personnes âgées seraient victimes de mauvais traitements psychologiques et physiques, de négligences ou de maltraitance financière. 71% des actes de maltraitance surviennent à domicile, en famille. Moins de 6% des personnels, soignants ou non, sont impliqués dans la maltraitance.
www.notretemps.com, 27 janvier 2005
Maltraitance (2)
Réagissant à cette enquête du ministère de la Santé, le professeur R. Hugonot, gérontologue et président du réseau d’écoute Alma France, souligne la fragilité des témoignages, mais aussi le silence trop fréquent des victimes. Il recommande de ne jamais accepter un témoignage qui ne soit pas corroboré par un deuxième témoin.
Actualités Sociales Hebdomadaires, 11 février 2005
Maltraitance (3)
La maltraitance, ce n’est pas seulement les coups et violences verbales, c’est aussi les « petites maltraitances quotidiennes », nées le plus souvent sans volonté de mal faire : le tutoiement, la contention physique ou médicamenteuse, le manque d’écoute. La maison de retraite Saint-Joseph, en Seine et Marne, lance, à travers une charte et des formations, une politique de prévention.
Actualités Sociales Hebdomadaires, supplément du 25 mars 2005
La violence institutionnelle
C’est celle qui est commise dans l’institution ou celle qu’engendre son dysfonctionnement : défaut de surveillance, conditions d’hébergement, conditions d’hygiène, ignorance de la personnalité du malade, etc. Mais cette violence n’a pas de qualification juridique propre. Elle se caractérise par la vulnérabilité de la victime, le statut d’autorité du responsable et/ou la complaisance de l’entourage. Elle n’est que partiellement appréhendée par le droit social qui, seul, permet de juguler le phénomène en organisant des mesures tant de prévention que de traitement.
Article de Myriam Lagraula-Fabre, in Revue de droit sanitaire et social, janvier-février 2005
Le Pape condamne fermement l’euthanasie
Jean-Paul II a lancé jeudi 27 janvier un appel en faveur des personnes âgées, condamnant fermement l’euthanasie. Il demande « que la vie soit respectée, depuis son début jusqu’à son crépuscule naturel ».
www.agevillage.com, 31 janvier 2005
Liberté d’aller et venir pour les personnes dépendantes
L’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (Anaes) et la Fédération hospitalière de France ont organisé une conférence de consensus sur la liberté d’aller et venir dans les établissements sanitaires et médico-sociaux. Les experts ainsi réunis privilégient le « principe de prévention individuelle du risque » plutôt que le « principe de précaution ». Les obligations des uns et des autres doivent faire l’objet d’un accord écrit entre le patient et l’équipe, signé lors de l’admission et réévalué périodiquement.
santé mentale, février 2005
Et à domicile ?
Didier Tabuteau, directeur général de la Fondation Caisse d’épargne pour la Solidarité, qui a été le modérateur du colloque sur la conférence de consensus au salon Géront’Expo, rappelle que «pas plus que les établissements ne sont des lieux d’enfermement, le domicile n’est pas un parfait « espace de liberté». Qu’en est-il de la prise de risque de la personne fragile à son domicile ? Qu’en est-il de la formation des aidants ? »
www.agevillagepro.com, 13 mars 2005
La personne malade à domicile
« Chez les patients qui présentent des déficits cognitifs majeurs et des troubles du comportement, la prise en charge doit privilégier l’approche non médicamenteuse », écrivent Thierry Méret et Marie Floccia, de la clinique de la Porte Verte, à Versailles. « Dans ce contexte, l’aidant principal joue un rôle capital de soutien psychologique et physique, mais il est nécessaire de préserver cet aidant en l’informant sur la maladie, les aides matérielles et financières disponibles, et en l’écoutant ».
Psychologie et Neuropsychiatrie du Vieillissement, mars 2005
La personne souffrant de troubles cognitifs en institution 
« La prise en charge institutionnelle des patients déments a fait beaucoup de progrès tant sur le plan thérapeutique avec l’arrivée des nouveaux traitements spécifiques que sur le plan des approches comportementales » écrivent Dorin Feteanu, Fabienne Lopez-Tourres et Chritophe Tivalle, de l’Hôpital Paul Brousse, à Villejuif. « Cette prise en charge doit rester globale, incluant le malade, mais aussi les familles et les équipes soignantes. Cela nécessite un personnel soignant diversifié, suffisant, motivé et formé à la spécificité des patients déments ».
Psychologie et Neuropsychiatrie du Vieillissement, mars 2005
Plainte de la personne âgée, souffrance de l’aidant familial et du soignant
La revue Santé mentale consacre tout un dossier à «la plainte» et s’intéresse tout particulièrement aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elle compare, par exemple, la plainte mnésique du sujet dément et la plainte de sa famille par rapport aux troubles de la mémoire. Elle montre que, dans la maladie d’Alzheimer, la souffrance se répand dans la famille comme une maladie contagieuse. Chacun porte donc, en plus de sa propre souffrance, une partie de la souffrance d’autrui dans un contexte d’émiettement relationnel. 
Santé mentale, février 2005
Motivations pour le placement en établissement
Une étude reposant sur l’analyse de six cents quatre vingt six dossiers d’« aidants-malades » conclut que les troubles cognitifs ne sont pas au premier plan lors d’une décision de placement. La plainte de l’aidant la plus fréquente concerne l’incontinence, puis le repli sur soi. Le traitement spécifique semble avoir une influence sur le délai d’entrée en maison de retraite. Mais la prévention de l’institutionnalisation passe par la prise en charge de la perte d’autonomie et le développement du répit pour les aidants à domicile.
D’après P. Thomas. Revue médicale de l’assurance maladie. Vol. 36 – n°1 janvier-mars 2005