ACTEURS - Personnes malades

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 avril 2005

Comment s’exprime leur douleur ? 
Les personnes âgées présentant une grave altération cognitive reçoivent significativement moins de médicaments à visée antalgique que les autres personnes âgées. Il faut rappeler que, chez ces patients non communiquants, la douleur peut s’exprimer par une agitation, une agressivité ou une modification du comportement. Il faut donc savoir analyser ces signes.
Revue de Santé publique, G.Cabaye, Borges, Da Silva, 2005, volume 17, n° 1
« Comprendre ce que le malade essaie de nous dire, parfois par l’intermédiaire de comportement perturbateur ou pénible », tel est selon François Jacquemot, un des impératifs majeurs face aux malades atteints de la maladie d’Alzheimer. Mais comment ? Par la « renarcissisation » et la « resocialisation » du patient, notamment à travers le toucher, l’odorat, l’ouie (la musique…), c’est-à-dire des canaux de communication non verbale ayant pour supports le mimétisme, le jeu, le son, le chant, le rythme corporel, la danse, etc., -ce que l’on regroupe sous le nom de « snoezelen ».
Animagine, n°38, mars-avril 2005
Un atelier mensuel d’aide aux aidants naturels., c’est l’initiative prise par Amédée Pierre Lachal, animateur de réseau gérontologique Dix ateliers ont été programmés, sur divers thèmes : accompagnement, répit, nutrition, aide d’un tiers, communication. Le réseau se propose d’évaluer la notion de « fardeau » et les effets qu’elle produits sur l’aidant.
Animagine, n°38, mars-avril 2005
La danse orientale comme thérapie collective
C’est ce que propose, avec l’aide de la Fondation Mederic Alzheimer, l’atelier « danse et dépendance » animé par Najat Saïss, à la maison de retraite PSA Grenelle, Paris. Les résultats semblent parfois spectaculaires. Des résidentes qui n’ont pas marché depuis longtemps recommencent à faire quelques pas. Des patientes atteintes de la maladie d’Alzheimer se souviennent souvent de la date de l’atelier et sont régulièrement présentes.
Animagine, n°38, mars-avril 2005
Avant l’entrée en EHPAD, « travailler » avec la famille.
La revue Gérontologie et Société consacre son numéro de mars à l’entrée en institution. Isabelle Donnio, psychologue, chargée d’enseignement à l’Ecole nationale de la santé publique, se penche particulièrement sur l’entrée en EHPAD. La demande de la famille, explique-t-elle, se fait toujours dans un contexte de crise. Parfois, puisque le patient est atteint de la maladie d’Alzheimer, les proches supposent, à tort, qu’il n’y comprend rien, ou qu’il ne se rend pas compte. En toute hypothèse, un travail préliminaire auprès des familles est indispensable : il s’agit de donner du sens à ce qui se passe. D’où l’intérêt des groupes de parole, d’un entretien d’accueil débouchant sur un projet de vie, de réunions d’information… L’expérience des Bistrots Mémoire confirme la nécessité d’un dialogue, en un autre temps et un autre lieu, pour apprendre à communiquer ensemble, à repérer les risques de dissonance, à se connaître et se reconnaître.
Gérontologie et Société, Cahiers de la Fondation Nationale de Gérontologie, n°112
Conduite automobile : mieux vaut un médecin.
Quel expert consulter pour évaluer le risque d’une conduite automobile pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Une étude menée par une équipe de Saint-Louis (USA) a eu pour objet de comparer, chez cinquante patients ayant une démence modérée, la fiabilité d’un jugement par des cliniciens et d’un test de conduite pratiqué par des instructeurs. Les résultats montrent que la précision du jugement des cliniciens variait entre 62 et 78% comparativement au jugement des instructeurs. Les jugements les plus précis étaient réalisés par les praticiens formés à l’évaluation des démences.
www.agevillagepro.com, 25 avril 2005
« Sauve qui peut, chacun pour soi ! »
C’est sous ce titre volontairement pessimiste que le professeur Louis Ploton résume les relations entre soignant et malade atteint d’un déficit cognitif, qui crée tout à la fois « l’émergence d’un vécu d’abandon » et « l’avidité de la demande (demande d’attention, demande de se sentir exister à travers ce qu’autrui apporte)». Cette demande tend à devenir « vampirisante ». « Faute de parvenir à donner du sens à ce qui se passe, on est, bel et bien, (…) à la limite (…) du « faire semblant », avec un système uniquement centré sur les tâches (…) et non sur le sujet et ses besoins (…), et des choix prioritairement dictés par des impératifs budgétaires ».
Gérontologie, 2ème trimestre 2005
« Captif d’un système qui l’ignore »
C’est ainsi que le professeur Robert Moulias décrit la situation, en France, du malade atteint d’un syndrome démentiel. « Captif de ses déficits (…), il sera victime de l’absence d’information du public et du corps médical, encore largement imprégné de l’idée reçue qu’il serait normal de ne plus avoir toute sa tête en vieillissant ». Si le malade est maintenu à domicile, il dépendra « de la formation qu’a reçue son médecin » (inexistante s’il n’est pas allé la chercher en formation continue). « Il est démontré que l’hospitalisation en urgence aggrave toujours les démences », parce que personne n’y possède la capacité de « porter ou de réfuter un diagnostic de démence ». A l’hôpital, « l’enfermement du malade dans des filières inadaptées joue un grand rôle dans l’accélération de la perte des capacités. En EHPAD enfin, « l’ennui et la dépression nosocomiale tuent beaucoup plus que l’infection par un germe multirésistant mais non pathogène ».
Gérontologie, 2ème trimestre 2005
Faut-il redouter le grand âge ? Qu’est ce que le grand âge ? Quel est le secret des centenaires ?/i>
Voici des réponses à ces questions, mais surtout une analyse des actions à développer, dont la prévention en réseau et la nécessaire adaptation des hôpitaux et des maisons de retraite face à la « déferlante » du grand âge.
Le Quotidien du médecin, n°7739 avril 2005