Accompagnement de nuit : personnes désorientées à domicile
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Inversion du rythme de sommeil entre jour et nuit, déambulations, réveils fréquents, peur de la mort ou de se réveiller dans un lieu inconnu… Pour les personnes désorientées, ces perturbations sont encore plus marquées. Cela engendre pour la personne malade une grande fatigue et une majoration possible des troubles. Ces “mauvaises nuits” entraînent à leur tour un épuisement de l’entourage, qui n’est pas sans conséquence sur la qualité de l’accompagnement à domicile et sur sa durée, explique Loïc Roussel, coordonnateur et intervenant du service La parenthèse à domicile à Marommes (Seine-Maritime). Ce service propose aux familles un mode de répit inspiré du Baluchon Alzheimer québécois, permettant aux aidants de quitter leur domicile pendant quelques jours (et nuits) avec le relais d’intervenants professionnels vingt-quatre heures sur vingt-quatre. « Expérimenté depuis 2008, le service vise à préserver les habitudes de vie de la personne accompagnée et de permettre par conséquent une prise de distance sereine pour l’aidant. La concertation avec les aidants et les autres intervenants à domicile est au cœur de ce travail. L’intervention est précédée d’une rencontre à domicile pour présenter le service et évaluer la situation. Le consentement explicite ou implicite de la personne malade est également chaque fois recherché. Les professionnels sont encadrés par une équipe pluridisciplinaire et des réunions d’équipe permettent un soutien ainsi qu’une analyse des interventions, des difficultés rencontrées, des questionnements éventuels. »
Doc’Alzheimer, janvier-mars 2016.