À boire et à manger
Interventions non médicamenteuses
Le risque et la prévalence de la dénutrition et de la déshydratation, déjà élevés chez les personnes âgées, le sont encore plus chez les personnes atteintes de démence. Diane Bunn et ses collègues, de l’Université médicale d’East Anglia à Norwich (Royaume-Uni) proposent une revue systématique des interventions destinées à améliorer, maintenir ou faciliter la prise de nourriture et de boisson chez ces dernières. Cinquante-six interventions ont été identifiées. Mais l’effectif des études est trop faible, et les résultats ne permettent pas de conclure scientifiquement de façon claire à l’efficacité ou à l’inefficacité de ces interventions. Les interventions prometteuses sont : les repas pris avec les aidants ; les repas de style familial ; la musique apaisante durant le repas ; des collations constamment accessibles et des temps de repas plus longs ; la formation et le soutien des aidants professionnels ou informels ; la récupération espacée [rappel d’une information à la personne malade, qui doit être répétée après un temps de plus en plus long, pour obtenir le maintien de cette information à long terme] ; les activités Montessori [solliciter les capacités de la personne âgée désorientée au niveau social, moteur, cognitif, émotionnel, stimuler la mémoire des savoir-faire gestuels ritualisés de la vie quotidienne pour réactiver des automatismes faisant appel à la mémoire ancienne] ; les clubs de petits déjeuners ; l’exercice multisensoriel ; les interventions combinées. Ces interventions doivent être testées à plus grande échelle, si les personnes malades et leurs aidants professionnels ou familiaux veulent bien les essayer.
Bunn DK et al. Effectiveness of interventions to indirectly support food and drink intake in people with dementia: Eating and Drinking Well IN dementiA (EDWINA) systematic review. BMC Geriatr 2016; 16(1):89. 4 mai 2016.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4855348/pdf/12877_2016_Article_256.pdf (texte intégral).