Jardins thérapeutiques : quelle évaluation scientifique ? (1)
Interventions non médicamenteuses
La neurologue Thérèse Jonveaux dirige le centre de gériatrie Paul-Spillman au CHRU de Nancy. Le jardin thérapeutique est inscrit dans le projet de service depuis 2008 et s’est développé en même temps que le plan Alzheimer 2008-2012, qui recommandait aux établissements disposant d’unités spécifiques de disposer de tels jardins. Dans un entretien à Hospimédia, elle explique : « notre projet a été conçu bien sûr pour le soin apporté aux patients, mais aussi dans une optique de formation, d’enseignement et de recherche. Le programme JAZ (Jardins Alzheimer) s’inscrit dans le volet recherche. Nous avons créé le jardin, puis acquis une expérience du soin et nous développons maintenant cette recherche avec un programme structuré autour de plusieurs axes » : « nous avons actuellement un programme en collaboration avec le laboratoire de psychologie (Interpsy EA4432) de l’Université de Lorraine et nous utilisons des méthodes spécifiquement adaptées à ce type de projet, issues de la psychologie sociale et de la neuropsychologie. Nous avons dans le programme JAZ différents volets. Le plus avancé, JAZ-Top, évalue les capacités des personnes à s’orienter dans le jardin et à prendre des points de repère. Au-delà, l’objectif est de pouvoir développer ensuite des méthodes particulières de diagnostic et de prise en charge des troubles de l’orientation. Cette approche n’aurait pas de sens à l’intérieur d’une chambre ou à l’intérieur d’un hôpital, et le jardin est un lieu propice pour cette évaluation. Une thèse est en cours avec une doctorante en psychologie. «
www.hospimedia.fr, 14 août 2014.