Rester actif (1)

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
12 juillet 2014

Il peut être parfois difficile pour des personnes atteintes de démence de s’engager dans une activité physique. « Des troubles de la mémoire, une aphasie, une ataxie [pathologie neuromusculaire liée à un déficit neurologique de la coordination fine des mouvements] et des changements de comportement peuvent influer sur la participation des personnes malades à des exercices physiques, expliquent Rachael Malthouse, kinésithérapeute à l’hôpital public Royal United et Fiona Fox, chercheur à l’Université de Bath (Royaume-Uni), qui ont interviewé cinq personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer et leurs conjoints aidants. La relation entre la personne malade et le conjoint aidant est un déterminant crucial de l’activité. Les aidants agissent à la fois pour faciliter l’activité ou pour la restreindre, lorsqu’il s’agit pour eux de protéger la personne de situations potentiellement dangereuses ou stressantes, dont les activités physiques. Quant aux personnes malades, elles perçoivent une perte de liberté personnelle et une dépendance accrue à leurs aidants, même pour des activités simples comme faire des courses ou des tâches ménagères. Le manque d’énergie et la sensation de fatigue sont des obstacles à l’activité, mais de nombreux participants à l’étude déclarent qu’ils se sentent bien après l’exercice physique. Les auteurs conseillent d’impliquer la personne dans les activités, et d’introduire de nouvelles activités lentement, pour que le couple aidant-aidé prenne confiance en lui. Les questions de santé, de sécurité et de météo influent sur la volonté de sortir pour aller marcher. Chez certains couples, des guides bénévoles ou des groupes de marche peuvent faciliter l’activité. L’acceptation sociale de la démence au sein de ces groupes joue un rôle majeur.

Malthouse R et Fox F. Exploring experiences of physical activity among people with Alzheimer’s disease and their spouse carers: a qualitative study. Physiotherapy 2014 ; 100(2): 169–175. Juin 2014. www.physiotherapyjournal.com/article/S0031-9406(13)00119-3/abstract. J Dementia Care, juillet-août 2014.