Perte de l’audition et cognition : la rééducation orthophonique

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
12 juillet 2014

Plusieurs outils ont été développés par le GRAPsanté pour le dépistage (acoumétrie à voix chuchotée), l’évaluation (acoumétrie à cinq voix), la rééducation auditive (orthophonie).  « L’audition est restaurée et on note également une très importante amélioration de la qualité de vie », mais attention, prévient l’orthophoniste, « la presbyacousie évolue et il faut poursuivre le travail toute la vie. Passer la main à l’orthophoniste au moment où l’audioprothésiste ne peut plus rien est absurde, les dégradations neurologiques semblent à ce stade irréversibles, alors qu’il suffirait simplement de profiter pas à pas de la plasticité cérébrale pour compenser les manques qui apparaissent au fur et à mesure de l’évolution de la surdité. L’intérêt de commencer la rééducation auditive au tout début est d’apprendre à se servir de son oreille, apprendre à compenser ce qui est perdu, à exploiter chaque confusion, prendre conscience des émotions qui accompagnent toujours les perceptions, utiliser les actions, la répétition sous toutes ses formes, l’imitation, la simulation, l’utilisation des autres sens (il n’y a plus d’audition pure dans le cerveau, uniquement des perceptions à connotations auditives). Bref, nous ouvrons une porte et nous sommes enthousiasmés par tout ce que nous trouvons derrière. »

La Lettre du GRAPsanté, juillet 2014.