Unités spécifiques : quelle place pour les interventions non médicamenteuses ?

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
23 novembre 2014

Le Pr Bruno Vellas, chef du pôle de gériatrie du CHU de Toulouse et président de l’association internationale de gériatrie et de gérontologie, estime que « la place des traitements non médicamenteux doit être très certainement développée » dans les unités spécifiques Alzheimer. Il souligne l’impact bénéfique de l’exercice physique qui peut non seulement prévenir la perte d’activité de base de la vie quotidienne, mais aussi maintenir la mobilité et cela même chez des personnes souffrant de démence sévère. L’amélioration notée au niveau des activités de la vie quotidienne, comme cela a été bien démontré par les recherches du Pr Yves Rolland, gériatre au service de gérontologie clinique et médecine interne du CHU de Toulouse, incite à développer ces travaux sur une grande échelle et à les traduire en pratique clinique. » De plus, « l’architecture intérieure et extérieure des unités de soins spécifique Alzheimer a fortement progressé ces dernières années avec, par exemple, l’organisation d’espaces pour circuler, l’installation de lumières apaisantes, la réalisation de jardins thérapeutiques… Il reste à y développer les nouvelles technologies. Mais il ne faut jamais oublier que rien ne peut remplacer les soins de base destinés à la personne malade et le lien relationnel établi avec elle. »

Castel-Tallet MA (coord.). Établissements disposant d’unités spécifiques Alzheimer. Paris : Fondation Médéric Alzheimer. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°35. Décembre 2014. www.fondation-mederic-alzheimer.org/Nos-Travaux/La-Lettre-de-l-Observatoire. Rolland Y et al. Exercise program for nursing home residents with Alzheimer’s disease: a 1-year randomized, controlled trial. J Am Geriatr Soc 2007 ; 55(2) : 158-165. Février 2007. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17302650.