Interventions artistiques : quel retour sur investissement ?

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
13 décembre 2014

Dans la très sélective revue médicale Lancet, Carys Jones et ses collègues, de l’équipe de recherche Démence et imagination, décrivent une analyse de « retour social sur investissement » (social return on investment-SROI) pour évaluer la valeur sociale générée par les interventions artistiques pour les personnes atteintes de démence. L’analyse s’apparente à une évaluation coût-bénéfice : les ressources utilisées pour l’intervention et les conséquences sociales de cette intervention sont converties en unités monétaires. Cette méthode est utilisée dans les secteurs de l’éducation et des organisations non lucratives, mais relativement peu dans les secteurs sanitaires et sociaux, en partie en raison du caractère subjectif de l’évaluation des conséquences des interventions. L’analyse du retour social sur investissement se fait en six étapes : établir le périmètre et identifier les parties prenantes (personnes malades, familles, professionnels), cartographier les résultats, prouver ces résultats et leur donner une valeur monétaire, établir l’impact, calculer le retour social sur investissement en l’exprimant comme le rapport de la valeur sociale générée pour chaque livre sterling investie. Le critère principal de résultat est la qualité de vie de la personne malade, mesurée par l’échelle DMQOL. Les attitudes du personnel sont mesurées par le questionnaire Approaches to Dementia.

Jones C et al. Social return on investment analysis of an art group for people with dementia. Lancet 2014 ; 384(S43), 19 novembre 2014.

 www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)62169-3/abstract.