Manger mains

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
13 décembre 2014

L’aphasie, l’apraxie [incapacité à réaliser des mouvements], l’agnosie [incapacité à reconnaître des stimuli en l’absence de déficits sensoriels primaires] et les troubles psycho-comportementaux associés à la maladie d’Alzheimer aggravent la prévalence de la dénutrition protéino-énergétique, rappellent Gabriel Malerba et ses collègues, du centre Médical Paul Spillmann du CHU de Nancy.  Le « manger-mains », intervention de réadaptation nutritionnelle permettant à des personnes malades de consommer des amuse-bouche sans couverts, a été évalué auprès de vingt personnes atteintes de maladie d’Alzheimer hospitalisées en unité cognitivo-comportementale, dont 90% au stade modérément sévère à sévère. Avant l’intervention, 40% des participants étaient dénutris selon les critères de la Haute autorité de santé.  35% des personnes malades déambulaient de façon incessante. Un menu « classique » a été présenté pendant trois jours consécutifs, puis un menu « manger-mains » durant trois jours. La composition en macronutriments était identique dans les deux menus. Deux personnes n’ont pas accepté le manger-mains et ont été retirées de l’analyse. Le manger-mains permet d’augmenter significativement les apports en protéines mais parait n’être efficace que chez certains patients : ceux ayant moins de pathologies associées et ayant conservé une capacité à s’alimenter.

Malerba GD et al. P297 : Impact du manger-mains sur la prise alimentaire du patient dément. Nutr Clin Métab 2014 ; 28 (suppl 1) : S226. Décembre 2014. www.em-consulte.com/article/948267/article/p297-impact-du-manger-mains-sur-la-prise-alimentai