La musique : un effet cathartique

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
13 décembre 2014

Catherine Perrot, psychologue au service de neuropsychiatrie de l’hôpital de la Charité au CHU de Saint-Etienne, et ses collègues du service de gérontologie clinique, ont analysé l’impact de la musicothérapie (une heure, une fois par semaine) sur l’angoisse et sur les processus de la mémoire autobiographique de vingt personnes (âge moyen 82.7 ans), atteintes de troubles cognitifs intriqués à une souffrance psychopathologique (score MMSE moyen 19.5/30). Une baisse de l’anxiété est observée chez 73% des personnes à la fin de l’atelier, et chez 63% des personnes trois heures après la fin de la séance. Pour les auteurs, « lors d’une hospitalisation, les ateliers musique ont une fonction d’enveloppe [lors de la petite enfance, la voix maternelle vient envelopper l’enfant] et un effet cathartique [libération des émotions refoulées, qui soulage et apaise momentanément]. Ils ont un rôle de stimulation et un fort pouvoir évocateur faisant appel à la mémoire autobiographique. Les ateliers musique aident au maintien de l’identité. Dans la maladie d’Alzheimer, la musique constitue un allié contre l’oubli et la perte. Dans la pratique, l’utilisation de la musique peut constituer une alternative à l’administration de traitements psychotropes ou de contentions pour des patients en souffrance. »

Perrot C et al. Traitement non médicamenteux de l’angoisse dans le cadre de syndromes démentiels : aspects psychiques de l’utilisation de la musique dans une unité de neuropsychogériatrie. Neurol Psychiatr Gériatr 2014 ; 14(84) : 334-342. Décembre 2014. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1627483014001032.