Prévention cardiovasculaire des démences : que sait-on vraiment ? (1)

Prévention

Date de rédaction :
15 octobre 2013

« Les facteurs de risque présents à l’âge moyen de la vie, diabète, hypertension, dyslipidémie et mode de vie sédentaire, alimentation déséquilibrée, sont associés à la survenue ultérieure de démences vasculaires et de la maladie d’Alzheimer, à leur délai d’apparition plus précoce et à leur progression plus rapide », écrivent Jean-Jacques Monsuez, cardiologue à l’hôpital René-Muret de Sevran (Seine-Saint-Denis) et A Gesquière-Dando, du service de neurologie de l’hôpital de La Timone à Marseille. « Inversement, le contrôle optimal des facteurs de risque prévient et ralentit les troubles cognitifs liés à l’âge. » L’impact du traitement antihypertenseur sur les troubles cognitifs des patients hypertendus a été établi par de larges études thérapeutiques, qui ont montré la moindre progression de l’atrophie de la substance blanche, du déclin cognitif et l’incidence réduite des démences. Le traitement par les statines a été corrélé à la réduction d’incidence des démences dans plusieurs banques de données, principalement chez les malades présentant une athérosclérose, mais les essais cliniques n’ont pas retrouvé le même résultat. « Le bénéfice potentiel d’une intervention multifactorielle sur le déclin cognitif, la qualité de vie et les dépenses de santé n’a pas encore été établi chez les patients à risque cardiovasculaire non élevé. Des essais ciblant cette population de sujets à faible risque avec ce critère de jugement spécifique sont nécessaires. »

Monsuez JJ et Gesquière-Dando A. Prévention cardiovasculaire des démences. Rev Francoph Gériatr Gérontol 2013 ; XX(196) : 225-231.  Juin 2013.