Le bilinguisme : un facteur protecteur

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Date de rédaction :
01 février 2014

La plus grande étude à ce jour portant sur le rôle protecteur du bilinguisme dans la survenue de la maladie d’Alzheimer a été menée par Suvama Alladi et ses collègues, de l’Institut Nizam de sciences médicales à Hyderabad, dans le nouvel État indien du Telangana, en collaboration avec l’Université d’Edimbourg (Ecosse). Dans une étude portant sur six cent quarante-huit personnes atteintes de démence, dont 60% étaient bilingues, ces dernières développent une démence 4.5 ans plus tard que les monolingues. Cet effet protecteur du bilinguisme sur l’âge de survenue de la démence est observé indépendamment d’autres facteurs de confusion potentiels tels que le niveau d’éducation, le sexe, le travail occupé ou le lieu de vie urbain ou rural. C’est la première étude montrant un avantage du bilinguisme chez les personnes illettrées, ce qui suggère que le niveau d’éducation ne suffit pas à expliquer l’effet protecteur. Le bilinguisme confère un avantage dans l’attention et les fonctions exécutives. Les auteurs expliquent cet avantage par « l’effet de l’entraînement cérébral lié à la commutation entre une langue et une autre, entre les différents sons, les mots, les concepts ou les structures grammaticales. En fait, parler plusieurs langues constitue le meilleur des programmes d’exercice cérébral. »

www.passionsante.be, 25 février 2014. Alladi S et al. Bilingualism delays age at onset of dementia, independent of education and immigration status. Neurology 2013 ; 81(22) : 1938-1944. 26 novembre 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24198291.