Prévention : où en est-on ?
Prévention
Un groupe expert international (Suède, Finlande, Pays-Bas, France, Etats-Unis, Allemagne), coordonné par Miia Kivipelto, du centre de recherche sur le vieillissement de l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède), passe en revue l’impact de la fiabilité du diagnostic sur les possibilités de développement de stratégies de prévention de la maladie d’Alzheimer, les preuves scientifiques pour passer de l’observation à l’action, les essais d’intervention en cours, les questions méthodologiques et les perspectives de la prévention, entre les stratégies ciblées sur les individus à risque et celles ciblant la population dans son ensemble. Que sait-on aujourd’hui ? Les associations entre la neuropathologie et la cognition ne sont toujours pas claires. De plus, les facteurs de risque pour la démence de type Alzheimer et les lésions neuropathologiques ne sont pas nécessairement les mêmes. Le déficit cognitif a une signification clinique plus claire et doit rester l’objectif principal de la prévention. Les facteurs de risque et les facteurs protecteurs pour la démence ou la maladie d’Alzheimer doivent être étudiés tout au long de la vie. De nouvelles approches sont utilisées dans les essais de prévention : la sélection de participants à risque selon la présence de facteurs de risque génétiques ou de biomarqueurs bêta-amyloïdes (au moins quatre essais pharmacologiques en cours), et les interventions multi-domaines ciblant différents facteurs de risque vasculaires et liés au style de vie. Des infrastructures de collaboration internationale sont indispensables.
Solomon A et al. Advances in the prevention of Alzheimer’s disease and dementia.J Intern Med 2014; 275(3): 229-250. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/joim.12178/pdf (texte intégral).