Enrichissement intellectuel

Prévention

Date de rédaction :
01 juillet 2014

Une étude a été menée par les départements de radiologie, recherche en sciences de la santé, neurologie, psychiatrie et psychologie de la clinique Mayo (Rochester et Scottsdale, Etats-Unis), auprès de deux mille personnes âgées de soixante-dix à quatre-vingt-neuf ans (86% sans troubles cognitifs, 14% avec un déficit cognitif léger). Un haut niveau d’éducation ou une activité professionnelle complexe sont associés à un haut niveau de cognition, ainsi qu’un haut niveau d’activité cognitive. De hauts niveaux d’activité cognitive au milieu et à la fin de la vie sont associés également à une meilleure cognition. « Un enrichissement intellectuel tout au long de la vie pourrait retarder la survenue de l’incapacité cognitive, et pourrait être utilisé comme une intervention préventive efficace pour réduire l’incidence de la démence », soulignent les auteurs. Chez les personnes porteuses du génotype APOE ε4 (prédisposées génétiquement à développer une démence), ayant eu des activités intellectuelles enrichissantes tout au long de la vie, l’apparition du déficit cognitif arrive 8.7 ans plus tard que chez les personnes ayant eu peu d’activités de cette nature. Indépendamment du niveau d’éducation ou de la complexité de l’activité professionnelle, chez les personnes ayant eu des activités intellectuellement stimulantes dans la deuxième partie de leur vie, les premiers symptômes sont retardés de trois à sept ans.

Vemuri P et al. Association of Lifetime Intellectual Enrichment With Cognitive Decline in the Older Population. JAMA Neurol, 23 juin 2014.

http://archneur.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1883334.