Le parcours résidentiel au grand âge, de l’utopie à l’expérience, de Colette Eynard (2)
Société inclusive
Colette Eynard met en avant plusieurs points qu’elle juge essentiels. Le vieillissement est un processus dynamique et la vieillesse, un état dont on ne sait quand il commence mais qui est un marqueur social puissant et traumatisant. Une vision excessivement médicale de la vieillesse a participé à la construction d’une image réductrice des personnes qui sont dans un âge avancé, et par contraste, à l’émergence de ce qu’on appelle dorénavant un vieillissement réussi, injonction paradoxale nourrie elle-même par la peur de vieillir. L’aspiration fondamentale de toute personne est d’habiter quelque part, l’hébergement étant en quelque sorte un pis-aller dont ceux qui ne le subissent pas pour eux-mêmes s’accommodent plutôt bien pour les autres. Il y a une nécessité absolue pour tous les professionnels qui travaillent dans ce domaine de ne pas oublier qu’habiter, c’est être maître chez soi, et donc, de s’abstenir de décider ce qui est bon pour les autres, et qu’ils considèreraient probablement comme inapproprié s’ils étaient eux-mêmes concernés. »
Eynard C. Le parcours résidentiel au grand âge – de l’utopie à l’expérience. Paris : L’Harmattan. Mai 2016. ISBN : 978-2-343-09038-2. 230 p. www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=50484.