Le financement des établissements : une impasse politique ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
26 mars 2016

« Le système est à bout de souffle. Le montant du reste à charge en établissement va mettre une grande partie de la population en difficulté. Au bout d’un moment, même le maintien à domicile ne pourra plus répondre à ces questions, surtout si les départements ne jouent pas le jeu, si les GIR (groupes iso-ressources) 1 et 2 (personnes les plus dépendantes) augmentent dans certains départements… », déclare Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des Personnes âgées et de l’autonomie. « La loi est bienvenue pour redéfinir les schémas gérontologiques des départements, car il existait jusqu’ici une grande disparité. Cette loi oblige tous les acteurs à travailler et à s’organiser ensemble. Elle permet de prendre conscience des réalités et des perspectives. » Raphaëlle Murigneux, d’Agevillage, interroge la secrétaire d’État : « au vu de l’échéance électorale qui arrive, que pourrez-vous faire à ce sujet ? » Pascale Boistard répond : « en un an je ne pourrai rien faire en termes législatifs. Mais la question des EHPAD compte parmi les sujets qui doivent être débattus aux présidentielles. Elle doit être débattue car elle nous appelle peut-être à revoir l’ensemble du système. On sait les tensions dans la société quant au reste à charge et à la répartition des coûts sur la famille quand c’est possible. Si on veut être responsable, on doit s’emparer du sujet. »

www.agevillagepro.com, 4 avril 2016.