Acteurs du domicile : créer un langage commun (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Selon le parcours et le besoin de soutien, différents services peuvent être mobilisés : SAD (service d’aide à domicile), SSIAD (services de soins infirmiers à domicile), HAD (hospitalisation à domicile, en cas de pathologies aigües ou de fin de vie). Le troisième plan Alzheimer (2008-2012) a développé de nouveaux interlocuteurs avec les ESA (équipes spécialisées Alzheimer) ou de nouvelles spécialisations avec les ASG (assistants de soins gérontologiques). Le rôle des ergothérapeutes a également été davantage mis en valeur. Pour Alexandra Marquet, de Doc’domicile, qui consacre un dossier à l’accompagnement des personnes atteintes de troubles cognitifs, « l’hétérogénéité observée sur le territoire n’offre pas les mêmes chances pour les professionnels et pour les personnes accompagnées, mais des initiatives existent, visant justement à créer des synergies et à renforcer la continuité recherchée par tous. En coordonnant mieux l’intervention des différents intervenants du domicile, les aidés seront de fait mieux accompagnés, et les professionnels ont aussi à y gagner. » Marion Villez, sociologue et responsable du pôle Initiatives locales à la Fondation Médéric Alzheimer, analyse : « c’est une grande richesse : c’est avant tout le moyen d’offrir des aides complémentaires et surtout de répondre aux besoins et à l’évolution des troubles. Il s’agit d’une manière d’ancrer une nouvelle approche, mais la multiplicité des acteurs et des dispositifs occasionne de fait un risque de fragmentation et de rupture. L’enjeu est de se donner les moyens d’une réponse ajustée au plus près des besoins tout en favorisant une continuité et une cohérence dans l’offre. » Si les professionnels du domicile se croisent, ils ne se connaissent pas. L’aide à domicile et l’auxiliaire de vie sont au plus près de la personne accompagnée, mais bien souvent leurs observations ne sont pas mises à profit, souligne Alexandra Marquet. « À tort, sachant qu’elles détiennent de précieuses informations, même si elles n’en sont pas toujours conscientes. »
Marquet A. Créer un langage commun. Doc’domicile 2015 ; 40 : 12-13. Décembre 2015-janvier 2016.