Accompagner : de quoi parle-t-on ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
22 octobre 2015

Philippe Giaffieri, directeur général de l’Association Alzheimer Domicile à Valenciennes (Nord) définit l’accompagnement comme « une rencontre avec l’autre, un plaisir d’aider, la conscience de participer activement et utilement. Pour cela, il faut donner du temps au temps, demeurer neutre, discret, patient, disponible et écouter (sans jugement) ; savoir partager et attendre. Accompagner l’autre, c’est parcourir un chemin avec lui, sans le précéder, lui imposer la route, lui indiquer un itinéraire. Accompagner l’autre, c’est marcher à ses côtés, en le laissant libre de choisir son chemin et le rythme de son pas. Accompagner l’autre, c’est avoir un rôle de passeur. » Il conseille de s’interroger ainsi : « dans l’accompagnement mis en place, lorsqu’une action est entreprise, lorsqu’un choix est pris, lorsqu’un service est appelé, lorsqu’un réseau est activé, peut-on se poser ces deux questions, dérivées de leur notion de base purement médicale, mais adaptables au quotidien : Quel est le bénéfice ? Y a-t-il un risque ? Dans cet accompagnement, parce que la relation est, de fait, dissymétrique, peut-on adopter une attitude permettant de rétablir un équilibre, plutôt que d’accentuer le déséquilibre ? Si ces deux concepts sont bien établis en amont, cet accompagnement prend son véritable sens et s’inscrit dans une attitude éthique, en répondant à un moment de fragilité et en réparant une différence de situation. »

Giaffieri P. Co-naître, connaître. Doc’Domicile 2015 ; 40 : 14-15. Novembre 2015-janvier 2016.