Personnes arrêtées : prévenir la judiciarisation

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
22 octobre 2015

Au Canada, la police de Guelph et la Société Alzheimer de Waterloo-Wellington (Ontario) collaborent pour éviter que des personnes atteintes de démence arrêtées par la police ne soient traduites en justice.  Cette collaboration, initiée il y a un an, fait émerger trois initiatives. La Société Alzheimer va : 1/faire savoir aux familles qui appeler si une personne malade risque de commettre un crime ou un délit ou si elle en a déjà commis un ; 2/ former les officiers de police à la désescalade en situation de crise impliquant des personnes atteintes de démence ; 3/ travailler avec les associations locales pour apporter un soutien aux personnes atteintes de démence ayant été arrêtées et mises en examen. Ni la police ni la Société Alzheimer ne savent combien de personnes atteintes de démence sont arrêtées chaque année. « La dernière chose que nous souhaitons est que les personnes atteintes de démence ne soient dépeintes comme étant violentes ou agressives », déclare Jennifer Gillies, directrice de la Société Alzheimer. « Toutes les personnes répondent à leur environnement. Les personnes atteintes de démence, en raison de leur incapacité cognitive, peuvent ne pas répondre d’une façon jugée appropriée aux normes sociales, et certaines de ces réponses peuvent être considérées comme des crimes ou des délits, ce qui se termine souvent devant la justice. Soudain, une personne atteinte de démence se retrouve au poste et ne se rappelle plus ce qui s’est passé, ni ce qu’elle a fait. »