À travers les yeux des femmes

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
22 octobre 2015

« La démence affecte les femmes de façon disproportionnée, mais le vécu et la voix des femmes sont absentes de la recherche et de la littérature », écrivent Nada Savitch et Emily Abbott d’Innovations in Dementia, une entreprise sociale britannique qui travaille en collaboration avec des personnes malades au développement et à l’expérimentation de projets destinés à améliorer la vie des personnes vivant avec des troubles cognitifs, pour les aider à devenir plus créatives, plus positives et les mettre davantage en capacité d’agir par elles-mêmes, notamment le projet DEEP (Dementia Engagement and Empowerment Project). Un rapport pour la Fondation Joseph Rowntree, réalisé avec Gillian Parker, professeur de recherche en politiques sociales à l’Université de York, basé sur des récits individuels, montre qu’il existe souvent une résistance pour parler de la démence du point de vue des femmes. Le vécu des femmes est influencé par de nombreux facteurs comprenant l’éducation, la culture ethnique, la sexualité, la situation socio-économique, l’âge et le niveau d’incapacité. Un intérêt particulier doit être porté aux femmes atteintes de troubles cognitifs vivant seules. « On attend des femmes qu’elles prennent des responsabilités d’aide, mais les femmes peuvent le vivre comme un devoir. Individuellement et collectivement, on peut penser différemment la démence si l’on considère les femmes comme une “majorité marginalisée”. »

Savitch N et al. Dementia: through the eyes of women. Joseph Rowntree Foundation. Octobre 2015. http://www.york.ac.uk/inst/spru/research/pdf/dementia_eyes_of_women_full.pdf (texte intégral).