Modèle social du handicap : une nouvelle pédagogie pour changer les pratiques (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Tout le monde semble de plus en plus conscient de l’essoufflement et des paradoxes du modèle hospitalier en ce qui concerne l’accompagnement des personnes âgées dépendantes », poursuivent les psychologues. « Cependant, le changement des conceptions et des pratiques, en France, est lent et laborieux. Le modèle du handicap de l’Organisation mondiale de la santé permettrait, pourtant, une adéquation plus forte entre les différents intérêts des protagonistes. Une maladie de type neurodégénératif, comme la maladie d’Alzheimer, engendre un handicap cognitif progressif (altération de la mémoire, des fonctions instrumentales comme le langage ou encore des fonctions exécutives comme la planification), dont la guérison est impossible et la stabilisation temporaire. L’acceptation et l’adaptation aux déficiences cognitives, aux limites d’activité et de participation, ainsi que la modification des caractéristiques sociales et physiques de l’environnement, redonneront aux résidents accès à l’estime de soi, à l’autonomie et à des relations sociales satisfaisantes. Ils permettront également aux professionnels d’alléger leur charge de travail tout en dégageant du sens, de la marge de manœuvre et de la créativité.
Reintjens C et Charras K. La démarche pédagogique Eval’zheimer : vers un accompagnement du changement. Doc’Alzheimer 2015 ; octobre-décembre 2015. 29-30.