Maltraitance : sanctions pénales

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
22 novembre 2015

Le tribunal correctionnel de Roanne (Loire) a condamné à un an de prison avec sursis, et l’interdiction définitive d’exercer auprès de personnes âgées, une aide-soignante de cinquante-cinq ans qui avait maltraité durant des gardes de nuit vingt-six résidents de maison de retraite atteints de la maladie d’Alzheimer durant plus de trois ans, entre 2011 et 2014. « Ses collègues de travail l’avaient dénoncée, affirmant qu’elle punissait les pensionnaires en les laissant nus sur leur lit, qu’elle les enfermait dans leur chambre ou qu’elle enfonçait ses ongles dans leur cuisse pour les obliger à écarter les jambes lors des toilettes intimes. » Pour sa défense, à l’audience, l’aide-soignante avait assuré n’avoir « jamais voulu punir » les pensionnaires. « C’était pour les protéger », avait-elle déclaré, concédant avoir « peut-être » dérapé en raison de la « fatigue et de la charge de travail », étant « seule la nuit » avec une auxiliaire de santé pour s’occuper de quatre-vingt-deux résidents. « On ne peut que constater le temps qu’il a fallu à la justice pour agir à l’encontre de cette professionnelle », déplore Annie de Vivie sur Agevillage. « qui pour défendre ces personnes âgées désorientées, vulnérables ? Les professionnels, les familles, les résidents, les bénévoles, les élus… Bref, tout citoyen qui constate des situations à risque de maltraitance. Au sein de la structure, on aura bien sûr recours à la direction, au conseil de la vie sociale. Le 3977 est le numéro d’appel national, anonyme, qui va guider le déclarant dans les procédures à suivre, voire les instruire lui-même. A    insi, si les faits persistent, sans suite, les plaintes seront envoyées par les autorités de tutelle jusqu’au procureur de la République. »

www.20minutes.fr, 24 novembre 2015. www.agevillagepro.com, 1er décembre 2015.