Paris risqués
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
En France, une femme âgée de cinquante-cinq ans, tutrice légale de sa mère, atteinte d’une forme sévère de la maladie d’Alzheimer, a détourné des milliers d’euros du compte en banque de celle-ci, jusqu’à atteindre cinquante mille euros de dettes. Treize mille euros ont été dépensés au casino : « c’était pour maman et moi, ça lui faisait plaisir », a-t-elle déclaré au tribunal d’Avesnes. « Et puis, elle confondait les francs et les euros. Elle appuyait juste sur le bouton. » Les vingt-cinq mille euros de carte bancaire ? « C’était pour les factures de gaz, maman avait souvent froid, il y a des gens qui soignent des personnes âgées et qui sont payées par le Conseil régional, moi je n’ai jamais rien eu », a-t-elle soutenu devant le juge. Ces arguments n’ont pas convaincu : la prévenue a été condamnée à six mois de prison avec sursis et deux mille euros d’amende.
En Italie, Gabriele Cipriani, de l’unité neurologique de l’hôpital Versilia à Lucques, et ses collègues, ont mené une revue de la littérature sur les personnes atteintes de démence et dépendantes aux jeux de hasard et d’argent. Les experts recommandent des évaluations neurologiques et neuropsychologiques chez les joueurs pathologiques ayant des troubles comportementaux et cognitifs. Des troubles du jeu pathologique, associés à des dysfonctionnements du lobe frontal, ont aussi été décrits chez des personnes présentant une démence fronto-temporale.
www.lavoixdunord.fr, 4 avril 2016. Cipriani G et al. Disordered gambling and dementia. Eur Geriatr Med, 25 mars 2016. www.europeangeriaticmedicine.com/article/S1878-7649(16)30002-X/abstract.