Le rapport au corps : quelles sont les bonnes pratiques ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« De bons techniciens : c’est l’objectif des formations qui permettent d’apprendre à effectuer des soins comme une toilette… Mais quid de la réflexion et de la philosophie de l’éthique, qui auraient toutefois toute leur place pour aider ensuite les professionnels à nourrir leur réflexion et à mieux appréhender le rapport au corps, forcément central dans les interventions quotidiennes ? », s’interroge la journaliste Alexandra Marquet, de Doc’accompagnement. Sur le terrain, l’intimité est au cœur de l’accompagnement, que ce soit pour la toilette, mais aussi pour les questions de sexualité. « Si désormais le sujet n’est pas tabou, en revanche la question de l’effectivité des droits est loin d’être réglée. Les professionnels et les directions se retrouvent souvent désarmés face à des situations forcément complexes. Il n’y a pas de solution clef en main. On fait au mieux après avoir échangé en équipe pluridisciplinaire. Ces réflexions marquent en tout cas la prise de conscience du monde médico-social, qui est souvent esseulé. Le moteur de chaque action reste le bien-être des personnes accompagnées. Le savoir-être est central pour des cultures professionnelles qui ont profondément évolué au cours des dernières années. La notion de plaisir est désormais acquise. Ce rapport au corps passe par des massages, des touchers relationnels, qui permettent de communiquer, d’entrer en contact lorsqu’une personne ne parle plus, ou tout simplement de créer un lien pour des personnes vieillissantes ou handicapées qui n’ont pas ou plus l’habitude d’être touchées, tout simplement, non pas pour un soin, mais pour un instant de chaleur humaine. »
Doc’accompagnement, mai-juin 2016.