Fonctions sensorielles et maladie d’Alzheimer : une approche pluridisciplinaire
Interventions non médicamenteuses
« Lorsque la cognition se détériore, la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer perçoit le monde qui l’entoure avec son expérience sensorielle, sans qu’elle puisse toutefois intégrer toutes ces informations pour en comprendre le contexte » (Kenigsberg PA et al, 2015). Pour la première fois, un colloque international de deux jours s’est tenu à Nice sur le thème de la sensorialité et de la maladie d’Alzheimer, organisé par André Quaderi, professeur de psychologie clinique et psychopathologie à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis. Les organisations partenaires du colloque étaient le LAPCOS (laboratoire d’anthropologie et de psychologie cognitives et sociales, EA7278) ; l’Institut de chimie de Nice ; le laboratoire Santé buccale et vieillissement (EA7354) ;le Centre de recherches en histoires des idées (CRHI, EA4318), Sy’âge (association des psychologues du grand âge), la Fondation Claude Pompidou, la Ville de Nice et les groupes Clinéa et Orpéa. Les questionnements sont multiples : « quel est l’état actuel des connaissances scientifiques concernant la sensorialité dans la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ? Quels sont les fondements conceptuels sous-tendus par cette problématique ? Quelles en sont les indications principales ? Dans quelle mesure les stimulations de l’environnement peuvent-elles se montrer positives (odeurs agréables, musique ambiante, acoustique adaptée) ou néfastes (bruits violents, température et luminosité inadéquates) ? Quelles sont les différentes méthodes existantes, et quel canal sensoriel mobilisent-elles (olfaction, gustation, vision, toucher, audition) ? Quelle médiation privilégient-elles (aromathérapie, luminothérapie, chromothérapie, art-thérapie, musicothérapie, alimentation, médiations corporelles, aménagement de l’espace visuel, médiation multisensorielle) ? Quelles méthodologies est-il possible de promouvoir pour une efficacité optimale de ces interventions ? Leur mise en place présente-t-elle des limites ou des contre-indications ? Existe-t-il des freins ou des difficultés liées à l’organisation institutionnelle et comment les contourner ? Comment évaluer les effets de la “sensorialisation” sur le long terme ? Enfin, comment les équipes soignantes et les aidants peuvent-ils être sensibilisés et/ou formés et quels effets un tel programme pourrait-il avoir sur leur charge de travail et, par conséquent, sur la qualité de vie du patient ? »
Kenigsberg PA et al. Les fonctions sensorielles et la maladie d’Alzheimer : une approche pluridisciplinaire. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2015; 13(3): 243-258. www.researchgate.net/publication/282127954_Sensory_functions_and_Alzheimer’s_disease_A_multi-disciplinary_approach. Septembre 2015 (texte intégral). Colloque interdisciplinaire international Sensorialité et Alzheimer. Nice. 25-26 novembre 2015. http://unice.fr/vie-etudiante/culture/culture-sciences/contenus-riches/documents-telechargeables/dossier-stock/colloque-alzheimer-et-sensorialite.