Capacités préservées : une grille d’évaluation
Interventions non médicamenteuses
Selon l’Institut du Bien Vieillir Korian, 82% des personnes hébergées en établissement présentent au moins un trouble neuropsychologique et 36% sont atteintes de démence modérée. Les professionnels doivent acquérir des compétences nouvelles pour accompagner un résident dont le profil de dépendance se dégrade, les atteintes cognitives se majorent, et chez lequel des troubles du comportement apparaissent plus fréquemment. Le groupe Korian a mis en place une grille d’évaluation des capacités préservées. « Ce nouvel outil doit prévenir les sentiments d’inefficacité et de détresse des professionnels, qui doivent soutenir le résident fragile et vulnérable », explique Stéphane Hédont-Hartmann, de la direction de la coordination des soins et responsable des thérapies et approches non médicamenteuses au sein du groupe Korian. « Pour cela, il doit revoir sa relation de professionnel et considérer le résident comme un acteur de ses choix et de ses actes de vie. Cette méthode clinique basée sur les capacités préservées induit une nouvelle définition des objectifs de vie exprimés par le résident, donnant du sens et induisant une implication active plutôt que des objectifs de service de soins : un résident acteur de ses journées ; un résident avec un rôle social dans son lieu d’accueil ; un résident capable de gérer au mieux ses activités domestiques ; un recueil de ses envies et goûts pour des activités de loisirs choisies. » La grille, qui tient sur une page, comprend une synthèse rapide des capacités fonctionnelles (alimentation, toilette, habillage/déshabillage, élimination, mobilité) ; des capacités sensorielles (vue, ouïe, goût, odorat, toucher) ; des capacités cognitives (communication, orientation, mémoire, attention/vigilance, autres [compter, lire, écrire, recopier, catégoriser) ; des capacités sociales et domestiques.
Hédont-Hartmann S. La grille des capacités préservées. Doc’Alzheimer 2015 ; 19 : 25-26, octobre-décembre 2015.