Unité cognitivo-comportementale : quels résultats à cinq mois ?
Interventions non médicamenteuses
« Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) sont fréquents dans la maladie d’Alzheimer ou les maladies apparentées. Leurs types et leurs intensités varient avec le temps. Ils sont source de souffrance pour l’entourage familial comme professionnel qui se retrouve bien souvent impuissant face à eux », rappellent Florence Cayre, de l’unité de court séjour gériatrique du centre hospitalier Sud-Gironde, et ses collègues du CHU de Nancy. Les unités cognitivo-comportementales (UCC), nées de la mesure 17 du plan Alzheimer 2008-2012, ont été créées afin de répondre aux besoins spécifiques des patients présentant des SCPD. Les chercheurs ont suivi, pendant au moins cinq mois, vingt-trois personnes âgées en moyenne de 79.1 ans. Le score MMSE moyen (mini-mental state examination) était de 12.1/30. La durée moyenne de séjour était de 45.7 jours. Le score NPI moyen (inventaire neuropsychiatrique) a diminué de 15 points entre l’admission dans le service et la sortie, puis perdait encore un point à cinq mois. Le nombre de psychotropes est resté stable à cinq mois. 17% ont nécessité une nouvelle hospitalisation en UCC. Un faible score cognitif est un facteur de risque significatif de réhospitalisation précoce.
Cayre F et al. Les résultats à moyen terme de l’unité cognitivo-comportementale du CHU de Nancy dans la prise en charge des troubles du comportement chez les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs. Rev Gériatrie 2016 ; 41(2) : 69-76. Février 2016. www.revuedegeriatrie.fr/index.php.