Clowns : l’effet de l’humour sur les troubles du comportement (1)

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
26 mars 2016

« Le rire est le meilleur des médicaments », titre la journaliste Amanda Ferguson, de City News. Pia Kontos et ses collègues, de l’Institut de réhabilitation de Toronto (Ontario, Canada), ont mené une étude sur l’efficacité d’une intervention de clowns formés de façon intensive à la gérontologie (elder clowns) auprès de vingt-trois personnes atteintes de troubles modérés à sévère du comportement associés à la démence, principalement de type Alzheimer. Les clowns ont rendu visite aux résidents pendant dix minutes, deux fois par semaine pendant douze semaines. Ils ont utilisé l’improvisation, l’humour, l’empathie et des modalités expressives telles que la chanson, des instruments de musique et la danse pour personnaliser la participation de chaque résident. Quels résultats ? Le score neuropsychiatrique a été réduit significativement, ainsi que la perturbation durant les activités (occupational disruptiveness). Pour Pia Kontos, « la thérapie par l’humour est simplement aussi efficace qu’un médicament, en réduisant le niveau d’agressivité des personnes âgées atteintes de démence ». Dans certains cas, observe-t-elle, des personnes considérées comme aphasiques ont commencé à réagir ou à communiquer avec les clowns, faiblement mais significativement.

Kontos P et al. Elder-Clowning in Long-Term Dementia Care: Results of a Pilot Study. J Am Geriatr Soc 2016; 64(2):347-353.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26889843

www.rsi.utoronto.ca/news/elder-clowns-treat-dementia-dr-pia-kontos-citynews, 15 mars 2016.www.citynews.ca/2016/03/11/laughter-is-the-best-medicine-elder-clowns-being-used-to-treat-dementia/ (vidéo), 11 mars 2016.