Le décor de la chambre

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
12 mai 2016

« La chambre en établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) concentre des fonctions très différentes : espace dédié au sommeil, aux soins, aux repas, à la réception ; théâtre de l’activité et de l’inactivité ; espace de respiration, bulle individuelle mais aussi dernière maison », écrit Pauline Lenesley, doctorante à l’Université Lyon 2 (ED486, laboratoire CoActis). « Elle est la surface la plus habitée par les résidents accueillis en EHPAD. Sa structure et son organisation en deviennent des enjeux du projet architectural institutionnel. Une recherche effectuée dans le cadre d’un mémoire de Master 2 de management de la santé et du social spécialisé en gérontologie (sous la direction du Pr Jean Maurel, du centre d’enseignement multimédia universitaire de l’Université de Caen, en collaboration avec Delphine Le Bras, responsable qualité en santé) combine l’étude du regard intime de résidents porté sur la composition de leur décor, à une approche de l’impact de la famille et de l’institution sur cet environnement fragile. Ce travail permet d’objectiver que le décor et l’aménagement intérieur sont des éléments stratégiques à investir dans un projet d’établissement et qu’ils permettent de questionner le projet personnalisé à travers l’approche réminiscence. La diversité des approches, la transversalité des projets permettent de mettre en évidence des éléments clefs dans l’accompagnement des personnes âgées. » Le décor de la chambre du résident est à la fois un univers intime porteur d’éléments de l’histoire de vie, un espace marqué par l’implication familiale, un territoire normé et réglementé, un lieu conditionné par la relation d’aide et la charge en soins, et un espace influencé par la culture collective.

Le Bras D et al. Le décor des chambres en EHPAD : pour une approche des détails du quotidien et des objets du passé depuis les résidents et au travers d’une démarche projet architectural. Rev Gériatrie 2016 ; 41(4) : 231-237. Avril 2016. www.revuedegeriatrie.fr/.