Unités d’hébergement renforcées

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
09 juillet 2016

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et la direction générale de la cohésion sociale (DGCS), en partenariat avec la DREES, mettent en œuvre depuis 2008 une enquête annuelle permettant une remontée d’information sur les caractéristiques, l’activité et le financement des services développés dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2015. Les unités d’hébergement renforcées (UHR) ont été créées pour accueillir des personnes atteintes de démence présentant des troubles psycho-comportementaux sévères et difficiles à prendre en charge en faisant intervenir, dans des locaux adaptés, un personnel spécifiquement formé, rappellent Sophie Hermabessière, praticien hospitalier au CHU de Toulouse, et ses collègues. Les UHR ont été créées pour les structures d’hébergement de type USLD (unités de soins de longue durée) et EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), et proposent en priorité une prise en charge non pharmacologique. Les critères d’admission concernent seulement les troubles sévères suivants : idées délirantes, hallucinations, agitation ou agressivité, désinhibition, exaltation de l’humeur ou euphorie, irritabilité ou instabilité de l’humeur, comportement moteur aberrant, chez des personnes capables de se déplacer seules, y compris en fauteuil roulant, et n’ayant pas de trouble confusionnel. Les UHR emploient en moyenne onze équivalents temps plein par unité. Les assistants de soins en gérontologie, les aides-soignants et les aides médico-psychologiques sont les personnels les plus représentés en UHR. Après un début de l’activité en 2010, le nombre de patients pris en charge en UHR a pratiquement doublé entre 2011 et 2012. Cet accroissement s’est poursuivi dans une moindre mesure en 2013. La durée moyenne de séjour en UHR, inférieure à un an, est relativement courte, comparativement aux autres résidents d’USLD ou d’EHPAD.  Les motifs de sortie les plus fréquents sont une perte d’autonomie motrice, une réduction des troubles pendant au moins un mois ou le décès.

Hermabessière S et al. Prise en charge des patients déments en unités d’hébergement renforcées. Soins Gérontol 2016 ; 120 ; 38-41. Juillet-août 2016.