Résilience des aidants
Interventions non médicamenteuses
En mécanique, la résilience est la résistance d’un matériau qui encaisse un choc. Au figuré, c’est la qualité de quelqu’un qui ne se décourage pas, qui ne se laisse pas abattre. En 1982, la psychologue américaine Emmy Werner a proposé ce mot pour caractériser le retour à un état antérieur d’un élément. Un groupe d’experts internationaux, mené par Bob Woods, de l’Université de Bangor (Pays-de-Galles) définit la résilience de l’aidant comme « un haut niveau de bien-être psychologique malgré une demande d’aide élevée. » Les chercheurs ont agrégé les données de quatre études, menées aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, pour obtenir quinze variables harmonisées, portant sur plus de mille aidants confrontés à une demande d’aide élevée. La prévalence de la résilience varie entre 35% et 43%, selon le type de demande (démence sévère, limitations dans l’hygiène de base, troubles de l’humeur ou du comportement de la personne malade ; importance de l’aide apportée par l’aidant). Les facteurs positivement associés à la résilience sont : être un homme apportant de l’aide à une femme ; vivre séparément de la personne aidée ; porter un fardeau limité.
Joling KJ et al. Factors of Resilience in Informal Caregivers of People with Dementia from Integrative International Data Analysis. Dement Geriatr Cogn Disord 2016 ; 42(3-4) : 198-214. www.karger.com/Article/Pdf/449131.