La confusion : marqueur de fragilité cognitive

Prévention

Date de rédaction :
24 septembre 2016

« Le syndrome confusionnel est associé à un risque accru de développer des signes permanents de maladie neurodégénérative ou neurovasculaire dans un avenir proche », souligne le Pr Pierre Krolak-Salmon. « Cela fait référence à la période pré-démentielle de la maladie d’Alzheimer ou des maladies apparentées (trouble cognitif subjectif, déficit cognitif léger), lorsqu’une vulnérabilité cognitive s’installe insidieusement, que le patient est asymptomatique en situation habituelle, mais est mis en danger en cas de stress physique ou psychologique. La confusion survenant à l’occasion d’un facteur déclenchant a priori bénin peut être un témoin de fragilité cognitive. La iatrogénie joue ici un rôle majeur, notamment à l’occasion d’une anesthésie générale ou via certains effets spécifiques, comme la charge anticholinergique, parfois cachée dans l’ordonnance d’un sujet âgé polypathologique. Il représente un signe d’alerte devant conduire à une démarche diagnostique à distance de l’épisode, permettant de repérer les signes parfois frustes d’une pathologie neurodégénérative ou neurovasculaire en phase précoce. »

Krolak-Salmon P et al. La fragilité cognitive de la personne âgée. In : International Association of Geriatrics and Gerontology – Société française de gériatrie et gérontologie.  Octobre 2016. Repérage et maintien de l’autonomie des personnes âgées fragiles. Livre blanc. P 132-134. http://garn-network.org/documents/WHITEBOOKONFRAILTY-frenchversion_001.pdf(texte intégral).