Facteurs de pronostic : déclin cognitif et mortalité
Recherche
En Australie, l’équipe du Pr Henry Brodaty, du centre de recherche collaboratif sur la démence à l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney (Australie), a suivi pendant huit ans mille personnes âgées, sans troubles cognitifs à l’inclusion, dans la population générale (cohorte Sydney Memory and Ageing Study). 22.8% de ces personnes sont décédées pendant cette période. Le déclin cognitif à deux ans est un facteur prédictif robuste de la mortalité, indépendamment de la dépression et d’autres facteurs de risque biomédicaux.
Aux Pays-Bas, Irène van de Vorst et ses collègues, du centre médical de l’Université d’Utrecht, ont suivi pendant dix ans une cohorte nationale hospitalière de cinquante-neuf mille personnes ayant un diagnostic clinique de démence, posé au décours d’une hospitalisation ou en hôpital de jour. La mortalité à un an est de 38.3% chez les hommes et 30.5% chez les femmes. La mortalité à cinq ans est de 65.4% chez les hommes et 58.5% chez les femmes. Le risque de mortalité est plus élevé chez les personnes présentant une démence que chez celles présentant une maladie cardiovasculaire.
Connors MH et al. Cognition and mortality in older people: the Sydney Memory and Ageing Study. Age Ageing 2015. 44 (6) : 1049-1054. Novembre 2015. http://ageing.oxfordjournals.org/content/44/6/1049.abstract.
van de Vorst IE et al.Prognosis of patients with dementia: results from a prospective nationwide registry linkage study in the Netherlands. BMJ Open 2015; 5(10): e008897. 28 octobre 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26510729 (texte intégral).