L’inflammation : un mécanisme commun à toutes les maladies neurodégénératives ?
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En Australie, le Pr Robert Richard et ses collègues, de l’Université d’Adelaïde, proposent un plausible mécanisme commun à toutes les maladies neurodégénératives : l’activation du système de surveillance immunitaire inné, qui réagit par paliers successifs : la réponse à la menace pathogène est d’abord cellulaire ; si cela ne suffit pas, une réponse inflammatoire est activée, pour restreindre l’extension de la menace en élevant les processus de dégradation, par des processus intra-cellulaires, extra-cellulaires ou systémiques. Au Royaume-Uni, Thais Minett et ses collègues, de l’Institut de santé publique de l’Université de Cambridge, utilisant des données histologiques post-mortem portant sur trois cents personnes, identifient des protéines de la microglie, cellules du système de surveillance immunitaire inné, impliquées dans l’élimination des débris cellulaires, qui répondent différemment aux protéines bêta-amyloïde et tau chez les personnes atteintes ou non de maladie d’Alzheimer : l’activité de la microglie pourrait ainsi influencer la probabilité de développer une démence.
Richards RI et al. The Enemy within: Innate Surveillance-Mediated Cell Death, the Common Mechanism of Neurodegenerative Disease. Front Neurosci 2016; 10:193. 10 mai 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4862319/pdf/fnins-10-00193.pdf (texte intégral). Minett T et al. Microglial immunophenotype in dementia with Alzheimer’s pathology. J Neuroinflammation, 2 juin 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27256292.