Prévention du risque de chute : qu’en pensent les personnes malades et leurs aidants ?

Prévention

Date de rédaction :
01 juillet 2017

Tamsin Peach, du partenariat local CityCare, Kristian Pollock, de l’École des sciences de la santé de l’Université de Nottingham (Royaume-Uni), et leurs collègues, ont exploré les attitudes de vingt couples de personnes âgées atteintes de déficit cognitif léger ou de démence légère, et leurs aidants, concernant le risque de chute et sa prévention. Les participants à l’étude ont été recrutés dans des centres mémoire et des centres de prévention des chutes. Leurs attitudes sont similaires à celles des personnes âgées n’ayant pas de troubles cognitifs. Les attitudes sont variables et parfois contradictoires. Si certaines personnes s’inquiètent des conséquences prévisibles des chutes, beaucoup résistent à l’idée de s’identifier comme des « chuteurs » potentiels, même si elles sont déjà tombées, et rejettent l’idée d’avoir besoin de l’aide que signifierait le recours à une intervention structurée. Les participants préfèrent faire face à la situation présente plutôt que d’anticiper et se préparer à affronter un avenir incertain. « Les participants ne pensent pas que les interventions de prévention des chutes sont applicables à leur propre cas », écrivent les auteurs. « La difficulté, pour les cliniciens, se situe dans la façon de présenter les interventions en comprenant et en respectant l’identité de la personne âgée. Les professionnels doivent identifier les objectifs auxquels les personnes âgées et leurs aidants accordent de la valeur. Des approches simplistes ou paternalistes sont vouées à l’échec. Des interventions individualisées, visant à maintenir l’autonomie et à préserver la qualité de vie, seront davantage acceptées à condition de promouvoir une image de soi positive pour les personnes malades et leurs aidants familiaux. »

Peach T et al. Attitudes of older people with mild dementia and mild cognitive impairment and their relatives about falls risk and prevention: A qualitative study. PLoS ONE 12(5): e0177530. 19 mai 2017.

http://journals.plos.org/plosone/article/file?id=10.1371/journal.pone.0177530&type=printable (texte intégral).