Mesurer de façon standardisée le résultat des interventions de prévention de la démence

Prévention

Date de rédaction :
01 septembre 2017

« Il n’existe pas de traitement modifiant le cours de la démence. Il n’y a pas non plus de consensus quant à la façon de mesurer ces éventuelles modifications », écrit un groupe expert international, mené par Lucy Webster, de la division de psychiatrie de l’University College de Londres. Une revue systématique de cent cinquante articles identifie plus de quatre-vingt critères différents. Pour mesurer de façon standardisée les effets des interventions de prévention, les experts proposent un consensus portant sur six domaines : la cognition, les activités de la vie quotidienne, les marqueurs biologiques, les symptômes neuropsychiatriques, la qualité de vie et un indicateur global. Ces critères ont été validés auprès de personnes malades et d’aidants dans des groupes de travail réunis par des associations Alzheimer dans trois villes. Un ensemble de critères clés est recommandé : la cognition comme déficit fondamental (mesurée par les scores cognitifs MMSE ou ADAS-Cog), et les changements de structure cérébrale mesurées par résonance magnétique (optionnelle). Les autres domaines sont importants mais jugés non essentiels pour évaluer l’efficacité des interventions de prévention de la démence : ils ne changent pas nécessairement lors de la progression de la maladie.

Webster L et al. Core outcome measures for interventions to prevent or slow the progress of dementia for people living with mild to moderate dementia: Systematic review and consensus recommendations. PLoS One 2017; 12(6): e0179521. 29 juin 2017. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28662127.