La prévention, une question trop peu abordée

Prévention

Date de rédaction :
01 octobre 2017

« La prévention est une question assez peu abordée lorsqu’on évoque la maladie d’Alzheimer et les troubles apparentés. Pourtant, les facteurs permettant au résident malade de voir son état se stabiliser, voire s’améliorer, sont nombreux », déclare le Dr Jean-Pierre Aquino, coordonnateur du plan national de prévention de la perte d’autonomie. « Il ne s’agit pas simplement d’accompagner des résidents, mais également de prévenir la majoration de leurs troubles, en travaillant sur leurs compétences maintenues et en cessant de se focaliser sur leurs incapacités. Plusieurs éléments vont permettre d’atteindre cet objectif. Tout d’abord, les facteurs médicaux. Ainsi, la survenue d’une maladie intercurrente ou d’une chute, une prescription médicamenteuse inadaptée ou un état nutritionnel précaire peuvent être à l’origine de bien des aggravations. Mais l’environnement joue aussi un rôle important. Ainsi, l’aménagement des locaux facilitant les déplacements et l’orientation dans l’espace, l’organisation des repas et l’animation, sont autant d’aides précieuses pour la qualité de vie des résidents. Enfin, les équipes jouent un rôle central pour prévenir la perte d’autonomie des personnes malades. Leur formation, leur connaissance de la maladie et leur expérience sont essentielles ». Pour le Dr Aquino, les médecins coordonnateurs doivent, dès l’entrée du résident en établissement, être attentifs à plusieurs signaux qui peuvent entraver la communication, comme la vue ou l’audition. « Une démarche trop rarement menée dans les établissements » : selon une enquête menée par la Fondation Médéric Alzheimer en juin 2016 auprès de deux mille établissements, seuls 33% d’entre eux procèdent à ce type d’examen et seulement 6% formulent des recommandations.

Le Journal du médecin coordonnateur, juillet-septembre 2017.