Vivre à la ferme : une alternative à la maison de retraite ?

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
11 février 2017

Simone de Bruin et ses collègues, de l’Institut national de santé publique et de l’environnement à Bilthoven et de l’École de santé publique et soins primaires de l’Université de Maastricht (Pays-Bas), proposent de changer le concept des soins et de l’accompagnement des personnes âgées, d’un modèle médical vers un modèle psychosocial. La Ferme Green Care est un concept dont l’origine se situe à l’extérieur du secteur sanitaire : elle combine des activités agricoles et des services d’aide et de soins, pour des groupes de clients divers issus du secteur sanitaire et de la protection sociale. Le concept est né des accueils de jour : un lieu d’accompagnement familier, « comme à la maison » et à petite échelle. Il existe aujourd’hui deux cent cinquante fermes de ce type aux Pays-Bas. La moyenne d’âge des résidents est de quatre-vingt-trois ans. 62% sont des femmes. Les troubles cognitifs et fonctionnels sont modérés à sévères. Pouvoir sortir dehors, travailler au vert avec des animaux, garder son propre style de vie dans un environnement familier : les préférences des résidents sont prises en considération. « Ce que je trouve réellement important est que ma mère n’a pas le sentiment d’être malade. Je pense qu’elle est traitée avec dignité et respect. Je veux que les auxiliaires de vie traitent ma mère comme un être humain normal et pas comme quelqu’un qui n’arrête pas d’oublier les choses. C’est une approche personnelle de l’aide », dit un aidant familial.

De Bruin S et al. Rethinking Dementia Care: The Value of Green Care Farming. J Am Med Direct Assoc 2017 ; 18(3): 200-203. 1er mars 2017. www.jamda.com/article/S1525-8610(16)30550-3/abstract.

www.alzheimer-europe.org/content/download/78569/487535/file/P10.5%20VERBEEK%20Hilde.pdf.