« À travers la relation humaine, on peut calmer bien des situations. »
Interventions non médicamenteuses
Le Monde, partenaire des Assises de la recherche et de l’innovation sociale, pour relever le défi du vieillissement cognitif, publie un supplément sur le sujet. « Alzheimer : soulager à défaut de soigner », titre Annie Kahn. « En l’absence de traitement curatif, quel est l’apport des prises en charge non médicamenteuses ? » s’interroge la journaliste Florence Rosier. Le Pr Joël Ankri, directeur de l’unité de recherche Vieillissement et maladies chroniques (INSERM-Université Versailles-Saint-Quentin), chef de service du centre de gérontologie de l’hôpital Sainte-Périne à Paris, et vice-président en charge du suivi du nouveau plan maladies neurodégénératives 2014-2019, explique que « leur action reste difficile à évaluer. Il existe une multitude d’interventions : activités sociales, thérapies cognitivo-comportementales, prises en charge par différents professionnels (psychomotriciens, ergothérapeutes, etc.). Les retours des proches et des professionnels vont dans le bon sens. À partir du moment où l’on s’occupe de ces personnes, au lieu de les laisser passives dans une chambre, ces interventions apparaissent comme favorables. Un grand problème, à mesure que la maladie progresse, tient à l’apparition et à l’aggravation des troubles du comportement. Très souvent, ils sont liés à des problèmes relationnels. La réponse ne passe pas par des médicaments de type psychotropes, mais par la compréhension de l’origine du trouble. Celui-ci provient-il d’une restriction de mouvement, d’un problème relationnel, d’une douleur ? Même si les patients ont perdu le langage, la communication n’est pas obligatoirement rompue. À travers la relation humaine, on peut calmer bien des situations. »