Une prise en charge fonctionnelle, sociale et environnementale est primordiale
Interventions non médicamenteuses
« Une prise en charge fonctionnelle, sociale et environnementale est primordiale », rappelle Magali Guichardon, gériatre à l’hôpital Paul-Brousse (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), pour permettre au patient de garder la meilleure qualité de vie possible : une rééducation orthophonique ou de la musicothérapie pour stimuler son intellect, l’intervention à domicile d’une équipe spécialisée Alzheimer pour l’aider à maintenir son autonomie, l’accès à un conseil juridique, la mise à disposition d’une aide-ménagère, etc. « Il y a un vrai effet social de cette prise en charge, ajoute Fanny Durig, gériatre au centre hospitalier de Douai. « Cela crée du lien, les patients ne sont plus isolés à la maison. » « On demande aux patients : “Qu’est-ce qui a changé et que vous regrettez ?”, et on essaie de trouver un moyen, même détourné, pour qu’ils puissent le faire à nouveau », explique Florence Pasquier, responsable du centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) de Lille. Parallèlement, un accompagnement est proposé aux proches des patients, sous forme d’une éducation thérapeutique. « Il est vraiment important que les aidants comprennent que leur parent ne fait pas exprès d’oublier ou d’avoir un comportement inhabituel », explique Magali Guichardon. » Cela leur permet d’anticiper certaines situations. De plus, on peut faire le point sur les prescriptions médicamenteuses, certains traitements pouvant aggraver les troubles cognitifs.