Une jeune fille de 90 ans, de Valeria Bruni Tedeschi et Yann Coridian
Société inclusive
France Schott-Billmann, docteur en psychologie, psychanalyste, chercheur en danse, danse-thérapeute, enseigne au master de danse-thérapie de l’Université Paris-Descartes. Elle écrit : « un film récent, montrant un danseur intervenant dans un service de gériatrie, et dont une vieille dame atteinte de la maladie d’Alzheimer tombe amoureuse, pose la question de la nature de cet amour. S’adresse-t-il à la personne du danseur ou s’agit-il d’un amour de transfert qui, au-delà du beau corps qui danse, image d’une jeunesse éternelle et leurrante, s’adresse à la danse elle-même et à ce qu’elle donne à percevoir de la loi derrière ses séductions ? La danse donne accès à l’amour d’un ordre supérieur, un ordre où la vie est couplée à la mort et inclut son acceptation. C’est la loi incontournable aussi bien au niveau de la nature qu’à celui de l’être parlant, la loi de l’accès à la langue, enracinée dans le corps et se sublimant dans la parole, la loi symbolique. Quelle attitude doit avoir le danseur dans cette situation s’il se veut au service du patient plutôt que de son propre narcissisme ? »
Schott-Billmann F et al. La danse est une parade amoureuse. Insistance 2017 ; 1(13) : 55-63. 2e semestre 2017. www.cairn.info/revue-insistance-2017-1-page-55.htm.