La Finale, de Robin Sykes (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
12 juin 2020

« Pour son premier long-métrage, le réalisateur Robin Sykes a imaginé – non le premier en la matière – le croisement entre une problématique sociale (la maladie d’Alzheimer) et le traditionnel film de tandem aussi dissemblable que possible. Motif évidemment porteur, a fortiori avec la présence d’un acteur particulièrement apprécié d’un public qui a vieilli pour ainsi dire avec lui », écrit Jacques Mandelbaum, du Monde. Roland, le grand-père malade (Thierry Lhermitte) est temporairement hébergé à Lyon chez sa fille Delphine (Emilie Caen) et son gendre Hicham (Lyes Salem). Son petit-fils Jean-Baptiste (Rayane Bensetti) n’a guère dû voir son aïeul plus de cinq fois dans sa vie, les relations entre gendre et beau-père ne l’ayant vraisemblablement pas permis. Suite à un problème inopiné, le couple confie la garde de Roland à Jean-Baptiste, qui doit annuler sa participation à une finale junior de basket-ball le soir même à Paris, autant dire renoncer au jour le plus important de sa vie. Qu’à cela ne tienne, Jean-Baptiste emmène son grand-père avec lui. Le voyage leur permettra de renouer une relation. Deux facteurs entravent cependant le déroulement des opérations, écrit Jacques Mandelbaum : « le premier tient aux bons sentiments et au moralisme qui grippent la mécanique comique. Le second est lié à la manière dont les scénaristes, jamais à court d’un filon, commencent à s’emparer du phénomène du vieillissement (notamment du public de cinéma) dans les pays riches, multipliant ce genre de “road trip” sous perfusion doucereuse qui donne en vérité peu envie de rire. »

www.lemonde.fr/cinema/article/2018/03/22/la-finale-un-enieme-film-de-tandem-sur-fond-d-alzheimer_5274707_3476.html, https://ugcdistribution.fr/film/la-finale/, 22 mars 2018.