Vieux corps, jeunes cerveaux (2)
Société inclusive
L’équipe d’Emily Rogalski a fait passer des tests à plus d’un millier de personnes qui se croyaient qualifiées, mais seulement 5% d’entre elles ont été retenues. Le principal test de mémoire consistait à entendre 15 mots sans lien entre eux, puis à en réciter au moins 9 après une attente de 30 minutes. C’est la norme pour un quinquagénaire, mais l’octogénaire moyen s’en souvient de 5. Certains super-aînés les ont tous nommés. « Ça ne veut pas dire que je suis plus intelligent », dit le super-aîné William Gurolnick, qui aura bientôt 87 ans et qui participe à l’étude depuis 2 ans. Il ne peut pas non plus attribuer ses capacités cognitives à son code génétique : son père a commencé à être atteint de la maladie d’Alzheimer avant l’âge de 60 ans. Il croit plutôt que son agenda chargé est responsable de sa mémoire exceptionnelle : il fait du vélo, il joue au tennis et au volley-ball aquatique, il fréquente des amis et il s’investit dans une association dont il est le fondateur. « Je pense absolument que c’est un facteur critique pour garder toute sa tête », dit-il au lendemain de sa partie de cartes mensuelle. Les super-aînés d’Emily Rogalski sont habituellement des gens extravertis qui disposent de réseaux sociaux robustes ; ils proviennent de toutes les sphères de la société. Les chercheurs étudient comment ils échappent aux ravages de la maladie.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1085711/aines-cerveau-combattre-maladie-alzheimer-vieillissant, 25 février 2018.