Science-fiction

Société inclusive

Date de rédaction :
15 juillet 2020

« Serons-nous tous victimes d’Alzheimer ? » titre dans L’Express Laurent Alexandre, chirurgien-urologue, fondateur de Doctissimo.fr et président de DNAVision. Il évoque « cinq voies envisageables pour traiter ou ralentir la maladie d’Alzheimer : les médicaments, les cellules souches régénératrices, la thérapie génique, les nanotechnologies et les implants électroniques intracérébraux. Les médicaments ont échoué. En matière de cellules souches et de thérapies géniques, la quasi-absence de progrès depuis dix ans a refroidi les médecins : « le chemin, de l’éprouvette au malade, est long et décourageant. Ces retards de la médecine régénérative sont cruels : la complexité de la maladie d’Alzheimer a été sous-estimée. » La quatrième piste, les nanotechnologies, nous ferait entrer dans le bricolage du vivant à l’échelle moléculaire. Nos corps seraient parcourus par d’innombrables nanorobots capables de se mouvoir, de communiquer pour réparer nos molécules et gènes défectueux. Ces robots pourraient mesurer la concentration de protéines dans les neurones ou nettoyer notre cerveau de toute présence indésirable. Cette vision est au mieux accessible à l’horizon 2050. Quant aux implants intracérébraux, Elon Musk, président des sociétés SpaceX et Tesla, a annoncé le lancement de Neuralink, une société destinée à augmenter nos capacités cérébrales grâce à de minuscules composants électroniques entrelacés avec nos neurones. Le milliardaire se donne cinq ans pour sortir les premiers prototypes destinés aux maladies dégénératives du cerveau. « Allons-nous tous finir gâteux ? », s’interroge Laurent Alexandre. Selon lui, « la vision cauchemardesque des pays occidentaux devenant de grands “Alzheimeriums” est excessive. Le vieillissement est la conséquence d’une détérioration de la machinerie cellulaire, mais la vieillesse n’entraîne pas nécessairement l’apparition de maladies cérébrales. Il conseille la prévention (« c’est plus compliqué qu’une hypothétique pilule miracle ») et, « pour éviter de finir sous antidépresseurs, de ne pas tester les intelligences artificielles désormais capables de prédire avec dix ans d’avance le démarrage d’une maladie d’Alzheimer en repérant sur les IRM des signes invisibles aux yeux des plus grands spécialistes du cerveau. »

www.lexpress.fr/actualite/sciences/serons-nous-tous-victimes-d-alzheimer_2016002.html, 14 juin 2018.