Rapport de l’OCDE : le maintien à domicile, une alternative efficiente à l’entrée en établissement ?
Droit des personnes malades
Depuis plusieurs années, les pays de l’OCDE ont commencé à encourager le vieillissement à domicile aussi longtemps que possible, et le nombre de lits en établissement d’hébergement a globalement chuté. Cela correspond aux préférences de nombreuses personnes âgées. Maintenir des relations et des liens sociaux sont particulièrement importantes pour les personnes atteintes de démence, la solitude et l’isolement pouvant accélérer la progression de la maladie, souligne l’OCDE. En vivant chez elles, les personnes atteintes de démence peuvent rester davantage autonomes aux premiers stades de la maladie et rester en lien avec la cité. Les interventions de proximité sont souvent plus efficaces et moins coûteuses pour les systèmes de santé, et peuvent apporter une meilleure qualité de vie, au moins jusqu’à un certain niveau d’incapacité. Mais vivre à domicile avec une démence peut cependant poser des difficultés spécifiques lors de la progression de la maladie : l’errance ; l’orientation de la personne malade dans un environnement domestique qui ne lui apparaît plus familier, qui peut devenir risqué et conduire à des accidents, comme des chutes ; les technologies d’assistance, telles que les appareils de géolocalisation ou les outils de rappel, peuvent aider les personnes malades dans les activités de la vie quotidienne, mais leur adoption reste faible. De plus, les services de proximité peuvent être insuffisamment préparés à accompagner des personnes atteintes de démence.
OECD. Health Policy Studies. Care Needed. Improving the Lives of People with Dementia 2018. 161 p. ISBN 978-9-2640-8509-1. 12 juin 2018. https://read.oecd-ilibrary.org/social-issues-migration-health/care-needed_9789264085107-en#page1, 12 juin 2018.