Animation à domicile

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
21 août 2020

C’est souvent ce qui manque aux personnes âgées en perte d’autonomie mais vivant encore chez elles : une activité qui leur permette d’entretenir leurs potentiels, d’avoir un contact avec l’extérieur autre que médicalisé ou focalisé sur l’entretien ménager, écrit Jean Marie, d’Animagine : les besoins intellectuels, les loisirs, le plaisir des personnes doivent être pris en compte au même titre que les besoins premiers. L’offre d’animation à domicile reste rare et doit trouver son modèle économique. Dans le cadre de la convention de modernisation des services à domicile, signée entre la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et le Conseil général d’Ille-et-Vilaine, le centre communal d’action sociale (CCAS) de Vitré a expérimenté avec succès un service d’animation à domicile, s’appuyant sur une animatrice-coordinatrice à mi-temps, et de 2 à 12 aides à domicile des services à domicile partenaires, des intervenants extérieurs et des bénévoles. Le financement n’a pas été pérennisé. D’autres initiatives sont portées par des animateurs ayant l’esprit d’entreprise. Claudine Le Breton, animatrice à domicile, a démarré cette activité à l’âge de 50 ans. La majorité de ses clients demandent une animation régulière à domicile, une à deux fois par semaine. Elle intervient aussi dans des domiciles partagés, pour des communes ou des petits groupes de voisines de palier. Elle propose des jeux de mémoire, des jeux de société adaptés, des quiz musicaux avec son accordéon… Julie Guez, fondatrice de Silver Act, souligne : « nos clients retrouvent goût à la vie dès que nous organisons des activités régulières chez eux : quand nos animateurs organisent un atelier de stimulation de la mémoire le lundi et un atelier de gymnastique douce le jeudi, les familles se sentent vraiment déchargées psychologiquement et moralement, et c’est moins difficile pour elles d’aborder le week-end qui arrive. » La société s’adresse à des personnes en début de perte d’autonomie, qui n’ont pas forcément envie de participer à des activités proposées par la mairie, mais qui souhaitent bien vieillir chez elles et retarder le départ en maison de retraite. Silver Act sélectionne des animateurs d’EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), des art-thérapeutes ou des étudiants en médecine ou en école d’informatique, qui s’installent comme auto-entrepreneurs et dédient quelques heures à ces activités. Les demandes d’animation concernent en priorité les ateliers mémoire. Des caisses de retraite sollicitent la société pour animer des cours d’informatique en petits groupes. Les tarifs proposés vont de 50 à 60 euros par heure, dont une partie peut être déduite des impôts au titre des services à la personne.

 , juin-juillet 2018.