Un meilleur accueil à l’hôpital des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : Prix conjoint FHF-Fondation Médéric Alzheimer 2018
Droit des personnes malades
Les prix conjoint de la Fondation hospitalière de France et de la Fondation Médéric Alzheimer ont récompensé pour la 6ème année consécutive les initiatives en faveur d’un meilleur accueil à l’hôpital des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Le Grand Prix a été décerné au centre hospitalier de Saint-Malo, qui a intégré en octobre 2016 un médecin gériatre au service de chirurgie orthopédique. « L’idée est née lors de la réécriture de notre projet d’établissement. Nous nous sommes aperçus que la filière de chirurgie orthopédique prenait en charge un nombre important de patients de plus de 75 ans atteints de troubles cognitifs », explique Anne Le Gagne, chef du pôle de soins de suite et réadaptation (SSR) et gériatrie. Chaque année, 300 patients sont hospitalisés pour une fracture de l’extrémité supérieure du fémur. Ce type de patients étant difficile à gérer, une prise en charge spécifique ortho-gériatrique était nécessaire. L’initiative a permis de réduire la morbi-mortalité de 50 % et de baisser aussi le nombre de réhospitalisations. Grâce au Prix, le service va réaménager une ancienne salle de soins afin de créer un espace de confort pour promouvoir le lien social entre les patients, et un espace repas avec du mobilier adapté.
La mention spéciale a été décernée au CHRU de Tours, qui a mis en place en mai 2017 une filière d’évaluation neurocognitive pour améliorer la prise en charge des patients âgés, avec le concours du centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR). L’objectif était d’éviter aux patients de plus de 75 ans atteints de troubles cognitifs un traitement lourd et contraignant, comme l’hémodialyse ou la dialyse péritonéale, explique Béatrice Birmelé, néphrologue et responsable du service d’hémodialyse. « Nous leur proposons une consultation dédiée pour détecter la présence de troubles cognitifs et déterminer si le traitement de suppléance rénale est raisonnable ou s’il risque d’aggraver ces troubles. L’expérience montre que la survie n’est pas moins bonne sous traitement conservateur que par dialyse. Le Prix permettra à un infirmier de suivre une formation spécialisée pour mieux accompagner les patients atteints de troubles cognitifs.
Le Magazine de la FHF, été 2018.