Robots et personnes malades : conséquences indésirables et risque moral

Innovation

Date de rédaction :
30 avril 2020

Fiachra O’Brolcháin, de l’Institut d’éthique de l’Université de la Ville de Dublin (Irlande), s’interroge sur l’arrivée des robots sociaux dans l’accompagnement des personnes atteintes de démence. Elle s’appuie sur les théories du philosophe écossais de la morale Alasdair MacIntyre qui compare les humains aux autres animaux : pour s’épanouir (flourish), les humains doivent développer des vertus de pensée indépendante et reconnaître leur dépendance sociale. Pour la chercheuse, une société qui choisit d’éviter la vulnérabilité et la dépendance de l’existence humaine se rend aveugle à la réalité animale de l’homme. En conséquence, l’épanouissement de la société devient de plus en plus difficile à atteindre si chaque individu n’est pas aidé à développer ces vertus essentielles. O’Brolcháin. Robots and people with dementia: Unintended consequences and moral hazard.

Nurs Ethics, 22 décembre 2017. www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/articles/29262739. MacIntyre A. Dependent Rational Animals: Why Human Beings Need the Virtues (The Paul Carus Lectures). 18 mai 2001. Chicago : Open Court. 180 p. ISBN : 978-0-8126-9452-9.